Rapporteur de la commission d’enquête sur la souveraineté énergétique de la France, le député de Haute-Savoie Antoine Armand a publié, en 2023, le résultat de six mois d’enquête. Son rapport dressait, entre autres, une liste de 30 recommandations pour les 30 prochaines années. Avec « Le mur énergétique français », un essai de 360 pages, il souhaite poursuivre le travail d’information.
Antoine Armand s’appuie sur ses six mois d’enquête et d’auditions des décideurs politiques – anciens présidents de la République, ministres, dirigeants d’entreprise, experts – ayant été en responsabilité ces 30 dernières années. Son essai poursuit l’objectif de comprendre les décisions historiques et les atermoiements qui ont mené la France au bord du précipice énergétique, et d’identifier les leçons à en tirer pour une écologie positive.
Le député a réservé sa première dédicace à la Haute-Savoie, le 10 février à Annecy, offrant aux lecteurs l’opportunité d’échanger directement avec lui sur les enjeux abordés dans l’ouvrage. Antoine Armand souligne l’urgence d’adopter des mesures décisives pour éviter « le black-out énergétique d’après-demain. […] Nous sommes au pied d’un mur énergétique, c’est-à-dire d’une gigantesque demande à laquelle nous ne pouvons pas répondre. La bonne nouvelle c’est que ce mur peut encore être évité ». En révélant les dessous des décisions historiques et les impératifs du présent, Antoine Armand invite chacun à prendre part à cette réflexion cruciale pour l’avenir de notre nation », précise l’équipe de promotion du livre.
En 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses conséquences sur l’approvisionnement en énergie ont douché les Français. « Après 30 ans passés dans l’illusion de l’abondance, la France a frôlé la pénurie d’électricité. Cette crise, appelée à se reproduire a mis en lumière notre dépendance à l’international, la fragilité de notre filière nucléaire et notre retard en termes d’énergies renouvelables », rappelle la 4e de couverture du livre « Le mur énergétique français ».
Comme son rapport de 2023, l’essai d’Antoine Armand propose des solutions, en phase avec la réalité technique.
En 2022, Bernard Accoyer écrivait l’avenir !
Le 27 janvier 2022, moins d’un mois avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, Bernard Accoyer et Chantal Didier publiaient « Une affaire d’État », sur « la tentative de sabordage du nucléaire français ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale et la journaliste évoquaient les possibilités de black-out, « peut-être » et de délestages « sûrement », sans imaginer qu’une crise internationale provoquerait une telle prise de conscience de la fragilité de la filière énergétique française.
« Malgré l’utopisme des rapports officiels, avec la décarbonation la consommation, d’électricité ne peut qu’augmenter, alors que les investissements ne concernent que des moyens de production intermittents qui ne peuvent répondre aux besoins à tout moment. Dans un tel contexte, fermer Fessenheim est une part importante des moyens de production pilotables a été une énorme faute », constataient-ils dans un plaidoyer en faveur du modèle nucléaire tricolore.
Dénonçant « l’écologie politique, le lobby européen des antinucléaires, des hauts responsables de l’Etat complices, négligents ou incompétents », Bernard Accoyer et Chantal Didier prévenaient : « Sauf à renoncer au confort apporté par la “fée électricité”, il n’y aura pas de transition écologique sans le nucléaire ».
« Le mur énergétique français » d’Antoine Armand
360 pages. 20,50 euros. Éditions Stock
« Une affaire d’État » de Bernard Accoyer et Chantal Didier
320 pages. 16,95 euros. Éditions Hugo Document