En Haute-Savoie, l’alliance LR-RN trouble le jeu

En Haute-Savoie, les électeurs se sont déplacés massivement dimanche 30 juin. Avec 70,10 % de participation, le département renoue avec une mobilisation inédite depuis 1986 ! En 2022, sur une terre traditionnellement ancrée au centre-droit, les candidats portant les idées d’Emmanuel Macron avaient capté quatre des six sièges en jeu, maintenant les positions acquises en 2017. Deux ans plus tard, la défaite annoncée de la majorité présidentielle n’est pas encore actée en Haute-Savoie. Deux des quatre députés sortants (Véronique Riotton et Antoine Armand) arrivent en tête dans leur circonscription. Au nom du « barrage républicain » anti-RN, les candidats du Nouveau Front Populaire, arrivés en 3e position (Anne-Valérie Duval et Guillaume Tatu) ont fait le choix de se désister. Au soir du 7 juillet, le report des voix devrait être favorable aux sortants, face aux candidats du Rassemblement national.

Duel « fratricide » dans la troisième circonscription

Dans les 5e et 6e circonscriptions, les deux candidats macronistes (Anne-Cécile Violland et Xavier Roseren) arrivent en deuxième position derrière Quentin Taïeb et Charles Prats, bénéficiant du soutien commun des Républicains tendance Ciotti et du Rassemblement national. Très discutée au niveau national, la position d’Eric Ciotti a troublé le jeu démocratique en Haute-Savoie, plutôt résistante aux thèses d’extrême droite jusque-là.
Dans la 3e circonscription, Antoine Valentin, le maire de Jean-Jeoire, bénéficiant du double soutien LR Ciotti – RN a bousculé la députée sortante Christelle Petex, issue des Républicains. Ce duel inédit pourrait avoir le candidat du Nouveau Front Populaire comme arbitre. Le contexte semble beaucoup plus favorable à Virginie Duby-Muller. La députée sortante (Les Républicains) de la 4e circonscription compte 8 points d’avance sur son adversaire Rassemblement national et devrait conserver son siège, quelle que soit la physionomie du second tour.