Assurer des veilles juridiques, techniques, financières… Emportés par la gestion du quotidien, bien peu d’élus ou d’agents de petites communes en ont le temps. Connaître les ressources en ingénierie locale devient un atout précieux pour monter des projets complexes. C’est pour cela que la préfecture, le département de la Savoie et la région ont organisé un forum de l’ingénierie locale à Montmélian.
« Nous n’avons jamais toutes les compétences en interne. Faire appel à une expertise extérieure apporte une complémentarité indispensable » soulignait Marie-Pierre Sadoux, au nom de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le département de la Savoie et l’État ne disaient pas autre chose… en réponse à Béatrice Santais, maire de Montmélian, qui venait de remarquer que l’on a toujours besoin d’un plus grand que soi pour bien monter des projets communaux. Cela s’entendait financièrement, au travers des subventions (et le préfet François Ravier rappelait que pour 2024 le Fonds Vert apporterait le double du tandem DSIL-DETR), mais aussi en matière d’ingénierie.
L’ambition de ce forum de printemps était donc de mieux faire Connaître la quinzaine de structures présentes dans le département, même si AGATE, l’Agence Alpine des Territoires, est une porte d’entrée fortement présente dans le paysage et reconnue par tous.
Trouver des financements
Avant que les élus et techniciens communaux présents n’aillent discuter directement avec les représentants des structures, plusieurs exemples de projets ayant eu recours à divers moyens d’ingénierie extérieure ont été présentés. Maire de Saint-Alban-de-Montbel, Pierre Duperchy, évoquait la rénovation de son école, entamée avec les analyses et conseils de l’ASDER (Association Savoyarde de Développement des Énergies Renouvelables) et du CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement). Ailleurs, comme à Val-d’Arc ou Montmélian, c’est d’abord un dossier déposé auprès de l’État (label « petites villes de demain ») qui a permis d’avoir accès à d’autres sources d’ingénierie pour redévelopper du commerce local. « Le problème est souvent de trouver des financements complémentaires après la perte d’une partie de nos moyens propres », remarquait Hervé Genon, à Val-d’Arc.
Des idées mais peu de moyens
« On n’a jamais eu autant d’idées et aussi peu de moyens », avait dit en introduction Béatrice Santais. L’élu qui se promenait ensuite dans les années du forum piloté par la préfecture avait le sentiment d’avancer avec son chariot de courses, rayon « mouton à cinq pattes ». Qui pourrait donner les bons conseils, et trouver des financements en faisant entrer le projet dans la bonne case ?
Les partenaires habituels des communes étaient là (Département, Région, État), avec leurs nombreuses lignes d’aides diverses. Mais on pouvait aussi voir l’EPFL (Établissement public foncier local), indispensable quand il s’agit d’acquisitions foncières d’opportunité, la Banque des Territoires, l’agence de l’eau ou le SDES (Syndicat Départemental d’Energies de la Savoie).
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