Nommée secrétaire d’Etat chargée du Numérique le 9 février, Marina Ferrari a effectué son premier déplacement officiel ce lundi 19, à domicile. A 11 heures, elle était sur le parc d’activité Savoie Technolac pour visiter l’Incubateur de la Région Auvergne Rhône-Alpes.
Le confort d’un déplacement en terre connue a permis à la désormais ex-députée de Savoie de présenter sa feuille de route et de dévoiler les contours de sa mission ministérielle.
« La feuille de route que m’a confiée Bruno Lemaire est claire : innovation, innovation, innovation et simplification », affirme la nouvelle secrétaire d’Etat, qui incite les chefs entreprises présents à faire remonter leurs attentes, et au préfet de Savoie, François Ravier, à les écouter, avec le souci principal de faciliter leurs démarches.
Face à une assistance familière, qu’elle tutoie naturellement, Marina Ferrari assume son parcours. Elle est issue du terrain, formée au numérique dans le privé, dans deux start-up passées par l’incubateur de la région et à l’engagement public par la « voie classique » : conseillère municipale et départementale puis députée. Peu connue du public, et encore moins à l’échelle nationale, Marina Ferrari joue la carte du local dans un gouvernement parfois jugé « trop parisien ».
Son parcours est résumé en une phrase : « J’ai souhaité réserver ma première visite officielle au territoire savoyard, où il se passe de très belles choses auxquelles j’ai beaucoup contribué dans mes fonctions électives auparavant. J’y ai également travaillé : j’ai été pendant douze ans dans le numérique en Savoie. C’est un clin d’œil au territoire. »
De même, elle argumente son ambition en quelques mots : « Dans les nouvelles missions qui sont les miennes aujourd’hui, j’entends être la ministre du Numérique dans les territoires. Je crois vraiment qu’il faut que l’on valorise tous les talents nationaux. Il y a un prisme parisien, et c’est normal. La majorité des investissements se font en Ile-de-France, mais l’un des enjeux est de continuer à faire émerger nos pépites. »
Pour cela, elle s’appuiera sur la mission French Tech, chargée de soutenir la structuration et la croissance de l’écosystème des start-up françaises.
Présenté en juin 2023, par Jean-Noël Barrot, le précédent secrétaire d’Etat au numérique, l’initiative “Je choisis la French Tech” est désormais opérationnelle et la nouvelle secrétaire d’Etat en fait la promotion, pour renforcer l’utilisation des solutions de start-up françaises par les administrations publiques et le tissu économique. L’objectif est de doubler le recours aux solutions françaises par les acteurs publics et privés d’ici 2027.