La 9e édition du Forum des collectivités territoriales de Haute-Savoie a attiré près de 2 800 visiteurs. L’événement organisé le 20 octobre par l’Association des maires de Haute-Savoie et par Rochexpo enregistre une progression de fréquentation de près de 20 % par rapport à 2022.
Depuis sa création, le Forum des collectivités territoriales de Haute-Savoie a évolué régulièrement pour trouver une date et une formule convenant à tous les intervenants, exposants et élus, locaux et nationaux, « rassemblés pour échanger, s’informer et se former, à travers de nombreux ateliers de travail, de tables rondes et de conférences, le tout au cœur d’un salon professionnel de 3 000 m2 réunissant une centaine d’entreprises, de fournisseurs et prestataires de services ou de solutions globales », rappellent les organisateurs.
« Ce forum des collectivités territoriales de Haute-Savoie aura permis de passer en revue, via de nombreux leviers, des sujets conjoncturels incontournables, et de nouer des échanges solides et enrichissants. Les participants sont repartis avec de nombreuses ressources sur des thématiques actuelles, très variées et complémentaires », précisent les responsables de l’Association des maires de Haute-Savoie, organisatrice des conférences rythmant la journée.
Les défis de David Lisnard
En fin de journée, près de 800 élus ont participé au 90e congrès des maires de Haute-Savoie, en présence de David Lisnard, le président de l’Association des maires de France.
Sa longue intervention a permis d’évoquer, notamment, les défis concernant l’écologie, l’économie et le social, en s’interrogeant sur les moyens de « créer de la richesse et la répartir ». Il a mis en avant le défi numérique avec l’intelligence artificielle, vecteur à la fois de progrès et de risques pour les libertés, ainsi que le défi démographique, le vieillissement de la population, la dépendance, avec en parallèle « les défis identitaires qui sont au cœur de beaucoup de tensions de la société ».
David Lisnard a, aussi, mis l’accent sur le défi démocratique : « La démocratie est mal en point : taux d’abstention record, violence sur les dépositaires de l’autorité publique, désintérêt de la chose publique par les jeunes, tentation d’aller vers des votes contestataires. La crise de la démocratie est avant tout une crise de l’impuissance publique, de l’exécution, qui tient au fait que depuis des années nous avons laissé accumuler des couches de sur-réglementaire, de sur-législation. Nous n’avons jamais autant eu de fonction publique. Et pourtant nous avons beaucoup moins de services publics de terrain ».
Retrouver des initiatives locales
Le président de l’AMF assure ne pas demander d’effort à l’État, mais que « la DGF reste aux collectivités et qu’elle suive l’inflation ».
Il a appelé à la nécessité d’un élan organisé de décentralisation et de déconcentration des services de l’État. Selon lui, une partie des services servant à l’instruction préalable des dossiers devrait être décentralisée, avec les moyens nécessaires. « Cela nous permettrait d’avoir moins de procédures, une seule entrée, ne pas réitérer les mêmes démarches et surtout de retrouver des initiatives locales avec une intervention de l’État en dernier protecteur. »
EN SAVOIR PLUS
http://www.forumcollectivités74.com