Accusés de tous les maux financiers du pays, les maires de France étaient un peu colère en cette fin d’automne. Ceints de leur écharpe tricolore, ils étaient des milliers pour la photo de famille, au parc des expos de la porte de Versailles. Mais, en étant sur le site du Salon de l’agriculture, un maire même en colère reste posé. Il connait trop le coût d’une émeute, d’un accès de colère incendiaire pour s’exprimer autrement qu’en républicain. Certains, de plus en plus nombreux, démissionnent et quittent une fonction devenue la cible préférée de trop de gens, d’en haut et d’en bas.
En attendant de voir en 2026, ils étaient donc près de 10 000 à participer au 106e congrès et au salon accolé dans les immenses halls du parc des expos. Même si l’on approche de la fin du mandat, 1 431 exposants avaient fait le voyage, à la rencontre des élus et des techniciens communaux présents. Au total, le salon aura vu passer 60 000 visiteurs, 600 journalistes et 45 visites officielles. Histoire de dire que les communes ne sont pas abandonnées… Même si elles aimeraient parfois qu’on leur lâche un peu les baskets.
Vérités de clôture…
Le jeudi, face à 6000 maires sagement à l’écoute des résolutions finales, face à une bonne part du gouvernement Barnier, André Laignel, premier vice-président de l’AMF et maire d’Issoudun depuis 47 ans, s’est lâché un peu : « Il faut décoloniser les collectivités ». Plus de 42 ans après les lois Deferre (décentralisation), « il faut passer d’une administration de contrôle à une administration de projet […] nous aider à agir plutôt que de nous attaquer. »…
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DU MAGAZINE DES MAIRIES DES PAYS DE SAVOIE